Être queer n’est pas un crime!
Les derniers changements à Grand Valley comprennent la criminalisation et le harcèlement de relations entre prisonnières
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Ce dernier temps, à L’Établissement pour femmes Grand Valley (EGV), prison fédéral à Kitchener en Ontario, des mesures répressives prennent pour cible les prisonnières LGBTQ2+. Une clique de gardiens s’attaquent aux relations intimes entre les prisonnières sans direction ou supervision évidente de la part du Service correctionnel du Canada. Nous avons besoin de votre soutien pour une campagne téléphonique pour mettre fin à ces pratiques.
Le harcèlement des prisonnières consiste de les jeter en isolement comme punition d’être en couple, les menacer avec un transfert à une prison lointaine, les séparer dans différentes parties de la prison, porter contre eux de faux accusations afin de les reléguer à l’unité à sécurité maximale.
Le plus troublant, c’est l’emploi par les gardiens de l’intimidation physique et l’intrusion de l’espace personnel des prisonnières. En violation de leur propre protocoles, il y a des gardiens qui entrent chez les prisonnières la nuit. Avec leur histoire institutionnelle de violences et exploitations sexuelles des prisonnières de la part des gardiens à EGV, cela ne peut être compris que comme une menace.
La cause de toute cela c’est une culture croissante d’impunité parmi les gardiens, produit d’un vide de pouvoir aux niveaux supérieurs. Présentement, EGV n’a pas de directeur pour surveiller le conduit des gardiens et ne s’attend pas à embaucher un dans l’année à venir. L’Enquêteur correctionnel fédéral, responsable de la surveillance des gardiens et de répondre aux doléances des prisonnières. Renforçant ceci, les élections fédérales ont fait qu’il n’y avait pas de ministre de sécurité public effectif pendant plusieurs mois, alors les prisonnières n’avaient même cette piètre possibilité de tenir les gardiens pour responsables. EGV n’a même pas mis en pratique les recommandations de l’enquête sur la mort de Ashley Smith, ce qui a attiré l’attention du pays pendant sur la mort de prisonnières en isolation.
Les prisonnières cherchent à s’organiser face à ces attaques, mais subissent de plus en plus de répression comme récompense. Leur tentative d’établir une association de prisonnières bispirtuelles a été refusé et il existe peu de possibilités de se réunir ou de se rassembler sans consentement officiel (par contre, une application pour créer une association de prisonnières blanches par des prisonnières suprémacistes blanches a été acceptée immédiatement).
À ce moment, le soutien extérieur peut faire toute une différence en mettant un frein sur la répression officielle contre les relations et la dissidence des prisonnières.
Que peut-on faire?
Appelez à L’Établissement pour femmes Grand Valley tout de suite ! Demander le directeur intérimaire. Même si vous n’arrivez pas à parler au directeur, la personne au fil peut prendre un message. C’est très important que ces questions et demandes parviennent à la prison, alors ayez la confiance et la fermeté. Dites leur que la criminalisation de la sexualité et le refus aux prisonnières en isolation de leurs droits, ça arrête dès maintenant. Demandez qu’ils répondent aux questions ci-dessous ou lisez la déclaration préparée:
- Pourquoi criminalisez-vous la sexualité des prisonnières?
- Quel Directive du commissaire (de SCC) interdit l’intimité physique entre prisonnières? (Alerte spoiler: aucune)
- Pourquoi refusez-vous les prisonnières en isolation accès à leurs avocats?
- Pourquoi n’existe-t-il pas de moyen efficace pour les prisonnières de déposer une doléance contre les abus de pouvoir des gardiens?
Vous ne savez pas trop quoi dire au téléphone? Lisez donc cette déclaration préparée:
« Bonjour. Puis-je parler au directeur intérimaire?
« Je m’appelle (nom) et j’appelle pour réagir aux conditions inquiétants des prisonnières à L’Établissement pour femmes Grand Valley. J’ai entendu dire que les pratiques de vos gardiens bafouent les droits des prisonnières et que vous criminalisez leur sexualité. Ça doit arrêter immédiatement. Il n’existe aucun politique dans les directives du commissaire donnant aux gardiens l’autorité de contrôler l’intimité physique des prisonnières ou l’expression de leur sexualité. Vous harcelez et punissez la sexualité des prisonnières, ainsi que leurs protestations contre ce traitement, et cela doit cesser.
« J’insiste que vous permettez aux prisonnières en isolation de voir leurs avocats. Approuvez le groupe des prisonnières bispirituelles. Avec vos responsables, trouvez un moyen efficace pour que les prisonnières puissent poser plainte des abus de pouvoir par les gardiens chez un organisme capable et indépendante. Tenez vos gardiens sous contrôle et cessez de punir la dissidence et la sexualité des prisonnières.
« Maintenant qu’on me l’a signalé, je continuerai de suivre ce problème pour m’assurer que ces questions soient bien réglées. »
Merci d’avoir appelé! Dites à vos amis de faire la même! Sur le site de web gviwatch.wordpress.com, vous pouvez raconter vos expériences et trouver d’autres renseignements.
Solidarité,
GVI watch
gviwatch@riseup.net